Une fois maîtrisés le driving et les pleins swings sur le parcours, le joueur de golf en quête d’un meilleur score s’intéresse alors davantage au petit jeu. Habituellement, le golfeur visualise bien ce qu’est le putting et la sortie de bunker de green. Par contre, les notions de chipping, pitching et wedging sont souvent plus floues. Il y a évidemment une adaptation de l’amplitude et de l’intensité du swing destinées à maîtriser un large panel de distances entre zéro et 90 mètres. Ces courtes et moyennes distances qui séparent la balle du green et du drapeau sont l’occasion de sauver des pars ou de signer un birdie supplémentaire sur sa carte de score. Au-delà de l’aspect dosage, c’est surtout dans la dimension technique du swing que le golfeur manque habituellement de repères solides pour exécuter le coup avec efficacité et sécurité.
Le chipping est l’approche la plus courte, elle se joue entre 5 et 40 mètres du trou. La trajectoire de la balle est plutôt basse du fait de la technique employée et de la faible vitesse appliquée au swing. C’est une base de putting qui conserve donc la face square-to-square depuis le backswing jusqu’au finish du swing ainsi qu’une fermeté dans les poignets destinée à fixer le club au bout de l’avant-bras. Sur cette base parfaitement immobile, le joueur confirmé laissera le club flotter légèrement pendant le swing pour apporter le lag et le release nécessaire à un toucher de balle constant. Il est souvent recommandé de partir d’une position de putting et d’avancer le club vers le trou jusqu’à incliner le shaft d’une quinzaine ou vingtaine de degrés vers le sol. La ligne de compression entre le bras gauche et le club doit être de préférence bombée vers l’avant d’une dizaine de degrés. Le poignet gauche est donc lui-même bombé vers le trou. Il est essentiel de maintenir cet angle durant le swing en appliquant une pression importante dans les doigts et le poignet gauche. Cette fermeté est destinée à rigidifier le bras gauche et le club. Le but est de n’en faire qu’un seul segment stable durant tout le swing de golf. Le golfeur doit ensuite vérifier que le dos de la main gauche regarde à la fois le sol et le drapeau. Un grip fort est à proscrire car il produit un plan de swing intérieur et trop de laxité de la tête de club au bout de l’avant-bras gauche du golfeur. Le haut du corps avance également vers la cible de sorte que le visage et le buste sont plus près du trou que les hanches. Les hanches restent au centre du stance et le poids du corps aussitôt neutre que possible. Il y a bien sûr un peu plus de poids sur le pied avant du joueur de golf qu’au putting. Les yeux sont une quinzaine de centimètres plus proches du drapeau que la balle. Au final, on peut conseiller au golfeur de visualiser un coup de putter qui traverse la balle à la descente, d’une quinzaine de degrés, plutôt que de balancer à l’horizontal le long du sol. Le joueur de golf aura intérêt à rester dans le monde du putter plutôt que de recréer des repères qui feraient double-emploi. Les poignets restent fixes et serrés durant tout le swing de golf. Le mouvement descendant du swing de chipping conduit à frapper balle-terre. Sur un sol humide, l’arrête avant du fer est plus basse que l’arrière de la semelle du club. Elle va découper un petit divot, un copeau dont la traduction anglaise est chip. D’où le nom de ce coup, le chipping : Le mouvement descendant du club associé à une arrête plus agressive sur le gazon découpant le sol sur 3 à 5 centimètres.
La trajectoire du chipping est plutôt tendue et composée de plusieurs rebonds suivis d’un roulement assez long. Il s’oppose au pitching dont l’appellation française serait l’approche levée. Le chipping est appelé l’approche roulée. La réalisation du coup de chipping offre clairement des qualités qui lui donnent la préférence par rapport au pitching. Le golfeur peut d’abord parcourir plus de distance avec un swing d’amplitude restreinte et d’intensité balancée. Cela favorise la précision du centrage de balle à l’impact du club sur la balle dans le petit jeu. Ensuite, le coup est très intuitif est requiert peut de synchronisation puisque l’action de poignets, de mains et de bras est réduite. Pour finir, on peut ajouter que lorsque le coup de chipping est moins bien réalisé, une balle un peu thin, half-top ou pleinement topée produira une distance quasiment identique à celle qu’aurait parcourue une balle bien touchée. Lorsque cela se passe mal, l’écart de dosage est presque négligeable et la balle topée peut autant finir courte que longue, mais de 10 ou 15% seulement de la distance qui la séparait du drapeau, soit 3 ou 4 mètres en général. C’est une dispersion très acceptable pour le golfeur surtout s’il considère que son coup était mal contacté. Par opposition, une balle topée sur un coup de pitching avec le sand wedge envoie facilement la balle deux fois plus loin que prévu. Les conséquences sont évidemment fâcheuses pour le score et le joueur regrette généralement son choix stratégique d’une trajectoire levée alors qu’il pouvait jouer plus proche du sol. Lorsque le joueur de golf peut faire rouler la balle avec un coup de chipping au fer 9 ou au pitching wedge, il a tout intérêt à le faire. 4 fois sur 5, le chipping est la meilleure manière de rejoindre le trou. Lorsque la situation impose au contraire de survoler un obstacle pour ensuite stopper la balle rapidement après son premier contact sur le green, le pitching devient alors le coup incontournable. Par sa hauteur de trajectoire et le backspin imprimé à la balle, le pitching répond parfaitement à ce cahier des charges. Le golfeur ne devrait cependant employer la technique du pitching uniquement lorsqu’il n’est plus envisageable de faire rouler la balle sur l’avant-green.
Bien maîtriser le pitching est essentiel pour affronter 18 trous sur le parcours. C’est également une bonne base technique pour maîtriser la sortie de bunker. Notre enseignement est tourné vers le plaisir de jouer et le partage des émotions. Mais nous n’oublions pas de fournir au golfeur en stage dans le sud une richesse d’informations techniques nécessaires à sa progression.
Cours de golf interressant sur le petit jeu, on attend la suite pour essayer d’améliorer nos approches autour du green.
Parfait les détails techniques sur le chipping. Très bon cours de golf. Où trouve-t-on les infos sur le pitchng et le chipping dont vous parlez!!