Le pitching est une technique de petit jeu destinée à stopper rapidement la balle suite à son premier contact sur le green. Par opposition au chipping, le pitching permet donc de parcourir l’essentiel de la trajectoire de balle dans les airs et d’utiliser l’effet rétro de la balle ainsi que la souplesse du green pour l’arrêter rapidement. Les cours de golf dédiés au petit jeu perfectionnent ces deux styles d’approches durant la même leçon. Comparer les deux méthodes améliore la compréhension de ce qui fait l’identité de chacune d’elles. L’appellation française du pitching serait l’approche levée. La principale qualité de la trajectoire de balle est d’associer de la hauteur à l’effet backspin de la balle de golf. Cela répond efficacement aux situations de jeu où le golfeur doit nécessairement survoler un obstacle, comme un bunker par exemple, pour stopper la balle en quelques mètres après son point de chute sur le green. Il est bon de s’entraîner particulièrement sur ce compartiment du jeu car il conditionne beaucoup le score. De manière inéluctable, le golfeur est amené à utiliser cette technique plusieurs fois au cours d’une partie et la différence sur le score est énorme lorsqu’on compare un joueur qui maîtrise ce coup à celui qui l’appréhende avec inquiétude. Pour l’un, il s’agit d’une possibilité de faire approche-putt, de sauver un coup de se faire plaisir, tandis que pour l’autre c’est l’angoisse des balles topées, grattées et des scores qui gonflent alors que le reste du jeu est en place.
La technique en elle-même peut être utilisée de cinq mètres jusqu’à cent mètres. À faible distance, entre 5 et 20 mètres, le pitching donne de la hauteur au coup alors que le chipping garde la balle nettement plus tendue et roulante. La hauteur de balle et l’effet rétro imprimés par la technique du pitching sont le fait d’une face de club loftée et d’une rencontre plus frottée de la face de club sur la balle. Cette frappe en biais conduit le club de golf à générer de la rotation de balle mais réduit significativement la transmission de puissance. La balle de golf sort plus lentement du club et démarre avec une composante verticale plus marquée que la trajectoire tendue du chipping. La balle lente et haute du pitching diminue la puissance du coup et nécessite une plus importante vitesse de frappe pour parcourir la distance. Pour cette raison, les cours de golf consacrés au jeu court utilisent soit l’amplitude du swing soit l’intensité du swing au retour pour apporter une vitesse adaptée. Les cours de golf permettent de noter qu’un rythme balancé sans tonicité apporte généralement de meilleurs résultats qu’un mouvement court et fortement accéléré. Mieux vaut conserver un muscle doux autant dans les mains que dans le reste du corps. Pour les distances mi-longues à longues, cependant, le golfeur expérimenté préfère contenir l’amplitude de son backswing en le développant tranquillement pour ensuite trouver la puissance par une tonicité plus importante dans la zone de frappe et la sortie.
L’amplitude du swing de golf utilisée pour le pitching est en moyenne deux fois plus grande que celle du chipping. Si l’on associe le surcroît d’amplitude et le fait que la face de club se présente plus loftée à l’impact, on constate que l’adhérence de la balle de golf sur la face du wedge est fluctuante. Seul le lie sec et ras du fairway ou de l’avant-green permettent une adhérence prévisible et optimale. L’analyse du lie est un élément fondamental des cours de golf, surtout lorsque le golfeur utilise des clubs ouverts comme les wedges. La quantité d’herbe qui se coince entre la balle et la face de club entraîne une réaction plus glissante sur les stries et conduit la balle à voler plus haut avec moins d’effet rétro. A l’inverse, lorsque le contact du métal est direct sur la surface caoutchouteuse de la balle, l’adhérence sur le club est maximale. Dans ce cas, la balle est basse avec un surcroît significatif de backspin. Dès que l’herbe mouillée ou plus haute, la balle glisse davantage sur la face de club. Sur ce style de lie, la hauteur de la balle varie ainsi que sa vitesse, le taux de backspin diminue fortement. On note également qu’il est préférable d’aborder la balle tangentiellement au sol en glissant par l’arrière de la semelle quelques centimètres avant la balle plutôt que de rendre plus vertical l’angle d’attaque et d’aborder le gazon avec l’arrête avant du wedge.
Il est intéressant de constater qu’au chipping, la frappe plus plate produit une adhérence et une compression de balle plus constantes. Cela crée une transmission d’énergie stable du club vers la balle. Ces conditions fiables expliquent pourquoi le chipping permet plus facilement d’établir un contact de qualité et de restituer avec régularité le dosage souhaité vers le drapeau.
Le pitching est également plus exigeant en termes de synchronisation et de précision quant au point de contact de la balle sur le club de golf. Pour cette raison, le joueur de golf devrait privilégier le chipping plutôt que le pitching lorsque la situation autorise à faire rouler la balle. Par contre, lorsqu’il est incontournable de lever la balle et de la stopper rapidement, le golfeur doit utiliser la technique du pitching pour garder la balle aussi proche du drapeau que possible. À noter encore qu’il est toujours envisageable pour le golfeur de survoler l’obstacle avec une trajectoire qui facile à réaliser et d’accepter que sa balle dépasse le drapeau de sept ou huit mètres. Si l’enchaînement approche-putt semble risqué à réaliser, autant augmenter les chances de réussite du coup et d’assurer ensuite les deux putts. A quatre mètres ou à huit mètre du trou, le joueur termine le trou en deux putts dans 95% des cas. De ce fait, si le “un putt” n’est pas raisonnablement envisageable, inutile de prendre des risques sur le coup d’approche et jouons tranquillement la sécurité quelques mètres plus loin du trou. Jouer au pourcentage fait partie des choix stratégiques abordés lors des cours de golf sur le pitching.
Instructif la réaction de la balle de golf. Cet article fait un assez bon cours de golf en ligne.