Le wedging comme son nom l’indique est une technique de golf destinée à optimiser le jeu avec les wedges. Dans un stage de perfectionnement, cette partie du jeu est essentielle pour optimiser la performance des coups entre 50 et 100 mètres. Il faut comprendre la technique avec ce club. Le loft important du wedge demande une approche légèrement plus descendante ainsi qu’une position de manche plus inclinée vers la cible lors de la frappe.
Chez un joueur confirmé, l’objectif poursuivi consiste à établir un point de contact moins sous la balle mais davantage placé juste sous l’équateur de la balle. Les leçons destinées à sous-lofter le wedge permettent d’augmenter le transfert d’énergie vers l’avant et d’améliorer l’adhérence de la balle sur la face. Ces deux qualités donnent plus de distance aux coups de wedges et autorise le golfeur à les utiliser même à des distances assez éloignées du green.
Sur le wedging, la face de club, comme le plan de swing, est square. La balle suit donc une trajectoire rectiligne. Le perfectionnement de ce secteur de jeu demande de faire une différence entre le pitching et le wedging. La nuance se fait dans l’angle de lancement plus plat du wedging, son meilleur transfert d’énergie et la rectitude du vol de la balle. Le coup joué à pleine intensité n’est qu’une dizaine de mètres plus court qu’un plein swing de golf normal et génère un taux important de backspin.
À l’inverse du wedging, le pitching sur les longues distances crée une trajectoire trop haute et molle qui réduit la distance du coup. Le point commun est évidemment l’optimisation du taux de backspin qui permet avec ces deux techniques de bloquer rapidement la balle suite à son premier contact au sol. Cependant, le pitching joue davantage sur la hauteur de balle que sur l’effet rétro. C’est ainsi qu’il faut procéder sur les distances intermédiaires avec le chipping. Un cours de pitching exhaustif différencie deux styles de techniques.
Les distances courtes sont jouées avec une technique de pitching qui crée de la hauteur. Alors que les longues distances, 40 à 70 mètres sont jouées avec une balle au centre des pieds et une vitesse de balle plus importante à la sortie du wedge. Les distances de 10 à 40 mètres sont travaillées durant le stage de petit jeu de manière plus glissées sur la face du wedge. Le bounce de la tête de club interagit également de façon plus glissée avec le sol et utilise davantage l’arrière de la semelle. C’est ainsi que s’exécute la frappe de pitching dans sa version levée à courte distance.
Cueillir la balle, la faire glisser sur la face pour donner de la hauteur et produire une balle lente est une bonne technique entre 10 et 25 mètres du drapeau. Dans ce cas on parle davantage de coup levé ou de balle lobée. La base technique est alors celle du pitching avec la balle placée non plus au centre des pieds et sous le regard mais davantage sous la joue gauche, côté drapeau pour le golfeur droitier.
Le rythme est plus balancé que tonique et veille à apporter une longue sortie en maintenant une pression légère des mains sur le club. Le club se libère davantage et passe la ligne de compression à l’image d’une sortie de bunker en explosion. Par contre, pour un coup de 60 ou 80 mètres, passer sous la balle demanderait une immense vitesse et conduirait à une adhérence réduite et instable.
La balle perd ainsi beaucoup de distance. Une survitesse sur un sur-frottement produit une balle sans effet dont la hauteur, la puissance et le taux de backspin sont fluctuants. Ce n’est pas la technique la plus fiable. Pour les distances plus longues, les experts de l’enseignement du petit jeu recommandent une trajectoire plus tendue qui permet d’imprimer à la balle un fort taux de backspin.
Au final, si les greens ne sont pas humides, la balle haute roule tout de même beaucoup trop. La hauteur de la trajectoire ne suffit pas toujours à stopper une balle. Le nerf de la guerre est donc le backspin qui permet de contrôler l’arrêt de la balle trois ou 4 mètres après le point de chute sur le green.
Cette partie essentielle du jeu est assidument répétée lors du stage car il y a une façon particulière de prendre la balle pour mettre directement en contact le métal de la face de club et la couverture la balle. La qualité technique développée au petit jeu se situe essentiellement dans la gestion des énergies à l’entrée de la zone d’impact. Elles déterminent évidemment le dosage mais également le loft du club lorsqu’il se présente sur la balle. Au final, la rythmique influence grandement la hauteur du coup d’approche au jeu court.
Plutôt que de lancer le club fortement à la descente et de laisser la tête de club se libérer trop tôt, le cours de golf sur le wedging enseigne comment être d’abord dans un monde de lenteur pour ensuite pouvoir accélérer davantage les mains à l’approche de la balle et maintenir une allure de mains constante pendant la traversée. Garder les mains aussi rapides que le club dans la sortie rend le release du club plus stable. Le secret réside dans le fait d’accélérer par la vitesse de rotation du bas du corps.
C’est là que la frappe de balle se modifie. La tête de club reste plus longtemps en arrière des mains et le passage du wedge est moins rapide. La sortie profite de la force centrifuge pour garder l’arc de swing très large plutôt que de réarmer les poignets après la frappe. L’aspect fondamental du wedging réside dans le fait que le release n’est pas imposé par les muscles mais uniquement obtenu par l’énergie en mouvement contenue dans le club. Il s’agit alors d’équilibrer les vitesses. C’est évidemment plus facile à réaliser sur un plein swing très automatisé parce que l’intensité de swing et l’amplitude sur geste sont constants. Pour les coups d’approche, le joueur doit maîtriser ce jeu de vitesse entre l’allure de son swing e celle du club.
Les mains aussi véloces que la tête du wedge conduisent naturellement à sous-lofter le club et à stabiliser l’action des poignets dans la traversée. La technique du wedging est alors utilisée pour des distances entre 10 à 15 mètres plus courtes que celles parcourues par un plein swing. La trajectoire est deux fois plus basse que celle d’un plein swing. Ce style de swing est idéal pour jouer dans le vent et c’est la base technique sur laquelle développer une stratégie de jeu lorsqu’on joue en Écosse.
Dans les conditions de jeu britanniques, il s’agit souvent de jouer un coup de fer 9 en wedging plutôt qu’un plein swing de pitching wedge, ou un gap wedge en wedging au lieu d’un plein coup de sand wedge. Le joueur prend donc un club plus fort que normalement pour couvrir la distance. Évidemment, lorsque le vent s’intensifie, et particulièrement lorsqu’il est contre, le golfeur expérimenté et amené à sélectionner 4 à 5 clubs de plus et à swinguer doucement pour réduire le taux de backspin. Une trop forte quantité de backspin vent contre aspire la balle vers le ciel et lui fait perdre toute puissance, sans parler de la difficulté à maîtriser la direction du coup.
Swinguer doucement avec une technique de wedging pour produire une balle plate correspond aux conditions venteuses. Lorsqu’il n’y a pas de vent, le backspin redevient le plus fort atout du joueur. Pendant les séquences de coaching dédiées aux coups de moins de cent mètres, le stage de petit jeu apporte l’expérience d’un coup joué nettement plus bas, mais qui pourtant s’arrête au second rebond grâce à un effet rétro important. Le rythme, la proximité des mains avec les jambes et la pression des mains sont les clés techniques pour maîtriser le wedging.