Techniquement, il s’agit de présenter la face de club loftée à l’impact en lui associant un chemin de club légèrement rentrant. Ce point technique peut être travaillé en profondeur lors d’un cours particulier sur le jeu court. Améliorer sa technique demande un feedback permanent de la part du pro pour que l’élève suive une ligne d’idées et de sensations. Il est préférable d’individualiser beaucoup l’enseignement dans ce compartiment du jeu car il demande de la précision.
La glisse de la semelle sur le gazon est le point central de la réussite. Toute l’organisation technique tourne autour de cette qualité. Maîtriser cet élément permet d’aller au contact du sol sans risquer de couper le gazon et de produire une gratte. C’est donc un atout très fort pour assurer la régularité du contact de balle.
Pour réaliser tous les types de pitch-shots, l’angle d’approche du club vers le sol peut varier assez nettement entre l’horizontale et une vingtaine de degrés descendants. Cet angle d’attaque plus vertical est nécessaire pour certains coups tendus où le golfeur cherche davantage à imprimer du backspin en gardant la balle mi-basse. Pour des distances moindres de l’ordre d’une trentaine de mètres, une approche plus douce du club procure davantage de hauteur à la balle. Pour s’attarder sur ce coup, on peut dire qu’il est, avec le wedging, l’apanage des joueurs de golf de très bon niveau. Cette trajectoire est souvent demandée par les golfeurs en stage parce qu’ils ressentent bien qu’elle est indispensable pour scorer. Utiliser un wedge et produire une balle basse qui se bloque nette après deux ou trois rebonds est presque toujours la solution choisie par les golfeurs professionnels entre 40 et 80 mètres. Pour cette raison, les joueurs en stage de golf veulent apprendre ce coup spectaculaire. Un cours de golf d’une heure permet de faire l’essentiel du chemin vers cette technique. Le lie sec autour de la balle est incontournable car il augmente le backspin et réduit la hauteur du vol. Pour parcourir de si grandes distances avec un wedge, il est essentiel de produire une balle plus basse afin d’augmenter le transfert d’énergie vers l’avant.
C’est le taux de backspin à lui seul qui permet d’arrêter la balle rapidement après son premier contact sur le green. En revanche, pour la plupart des golfeurs amateurs, il y a davantage une recherche de hauteur de balle que de création d’effet rétro. L’image que le golfeur débutant se fait du sandwedge est une balle très aérienne qui pitche et s’arrête grâce à la hauteur de la trajectoire. Que la balle soit basse ou haute, il n’y a pas une trajectoire qui soit plus juste l’une que l’autre. Le stage de golf cherche à élargir le panel des coups à la disposition du golfeur plutôt que de privilégier une seule technique. Dans tous les cas, la hauteur de balle conjuguée au backspin immobilise la balle rapidement sur le green. C’est bien l’a qualité recherchée de d’abord contrôler la profondeur du point de chute de la balle pour ensuite l’arrêter où l’on souhaite. Chez le golfeur de haut niveau c’est à 80% l’effet rétro qui bloque la balle au drapeau alors que le golfeur débutant utilise la souplesse du green et monte la balle pour la faire tomber de haut. Cela conduit le sandwedge à parcourir 50 à 60 mètres alors que les trajectoires tendues permettent avec le même wedge de parcourir aisément 15 à 20 mètres de plus.
La technique du pitching est une base de plein swing au sens où la tête de club voyage ouverte pendant la prise d’élan. Les points d’appuis sur les mains sont ceux du plein swing de golf. Les mains ont également la même mobilité par rapport au buste. L’essentiel de la performance tient à la stabilité et à la simplicité du swing. L’objectif du stage de golf sur le pitching consiste à apporter de la tolérance et de la confiance dans le swing. Lorsque le coup est bien exécuté techniquement, les résultats sont constants et le golfeur gagne en assurance. Pour bien réaliser la technique du pitching, le club reste décalé par rapport au buste et tiré pendant la zone de frappe. L’inertie de la tête de club produit un léger release à la frappe sans pour autant que les muscles des mains n’aient à intervenir activement. La tête de club rejoint le buste au finish et se place face aux épaules. Le buste, la tête de club et le drapeau sont alignés. Au finish, pour les coups de courte distance, la face de club pointe vers 1 heure et correspond à l’inclinaison du buste vu de profil. Sur un plein swing, la face de club dépasse les mains et le buste dans la zone d’impact, roule davantage et s’oriente vers 11 heures au follow-through. À moindre vitesse, le pitching crée de la stabilité en diminuant la mobilité rotative de la face du club dans la zone de frappe. Le stage de golf optimise cette particularité en diminuant l’action des poignets dans la zone d’impact tout comme au backswing. Le fait de supprimer tout bonnement cette commande musculaire au niveau des avants-bras simplifie largement la synchronisation et améliore la régularité du coup. En parallèle, le joueur sent que le niveau de vigilance s’adoucit car il y a cette partie du swing en moins à synchroniser, peut-être la plus compliquée à gérer pour les joueurs débutants. Le sentiment de simplicité se ressent et le golfeur prend confiance en son pitching.