Concernant la technique du pitching, moins de commandes musculaires au niveau des poignets conduit à alléger l’esprit et améliore nettement la synchronisation du swing. Puisque le club n’avance plus par l’action des mains et les poignets, c’est la rotation du buste et des hanches qui sort les bras et le club vers le drapeau. L’appui sur la cheville gauche est nécessaire pour réaliser un travail efficace de rotation du bas du corps dans la zone d’impact. La pointe du pied gauche doit être davantage orientée vers le drapeau que pour un plein-swing. Pour réaliser ce swing, la technique consiste à placer dès l’adresse sur la balle un décalage entre le club et le buste. Contrairement au plein swing de golf où les épaules sont quasiment parallèles à la ligne de jeu, dans la technique du pitching, le buste est ouvert d’une trentaine de degrés par rapport à la ligne de vol. Les mains et la face du wedge sont ouvertes entre 20 et 30 degrés vers la droite du drapeau. L’avant-bras et la main gauches sont donc déjà ouverts par rapport au buste. C’est davantage un ami devant vous qui pourrait lire l’heure en regardant votre montre que quelqu’un placé derrière le drapeau. Ce point essentiel de la technique du pitching permet de faire voyager les mains et le club en n’ayant aucune commande musculaire sur l’ouverture des poignets lors du démarrage, le take-away, ni même pendant la sortie vers la cible, le follow-through. Le backswing et la traversée se font donc sans aucune rotation des avant-bras. Il existe néanmoins une mobilité du club au bout de l’avant-bras gauche dans la zone d’impact mais elle ne touche en rien le côté rotatif des poignets. Cela confère au pitching une simplicité dans l’exécution du swing de golf ainsi qu’une grande stabilité de l’orientation de la face vers le drapeau. A noter que la face de club plus longtemps square conserve une quantité de bounce constante lors de la glisse sur le gazon. C’est l’aspect important de la technique enseignée lors des cours sur le pitching car la maîtrise du socle du wedge permet de presser davantage le gazon sans risquer une gratte. Le fait d’utiliser l’arrière de la semelle pour surfer sur l’herbe permet de presser davantage sur la partie ferme du sol sans produire de divot. Cela oppose la technique du pitching et celle du chipping. Au chipping, par définition, c’est l’arrête avant du club qui presse le sol et découpe un petit divot, un chip dans le vocabulaire anglais, après le contact de balle. Le copeau d’herbe arraché donne ainsi son nom à la technique du chipping et fournit pour ainsi dire le mode d’emploi de ce coup.
Dans un stage de golf, l’exécution du swing de pitching est une version très épurée. L’essentiel de la réussite réside dans la mise en place du corps face à la balle. Pour revenir sur la position de départ, la position du poignet ganté est fondamentale. Le dos du poignet est creusé à l’adresse. La main gauche se place très proche de la jambe avant, à moins de 2 cm de l’intérieur de la cuisse gauche. Le cadran de la montre pointe moins vers le trou et davantage en face du joueur pour reprendre notre exemple du début. Le plan de swing est plus upright, c’est-à-dire moins dans le dos du golfeur, que celui d’un plein swing afin que la gravité aide à stabiliser la course du club. Rappelons que le creusé du poignet ganté est maintenu pendant le backswing et le downswing. Vu de profil, l’alignement du bras gauche et le club est constant et tous deux évoluent dans un plan plus tombant tout en restant square par rapport à la ligne de jeu. Les pieds sont resserrés et les pointes tournées vers le drapeau. Il s’agit ensuite de pratiquer suffisamment cette technique de golf pour se l’approprier. Deux ou trois leçons individuelles sous le contrôle d’un pro permettent d’acquérir un pitching consistant et de prendre définitivement confiance. Cette technique de jeu permet de jouer des coups de 10 à 70 mètres qui s’arrêtent rapidement sur le green après le premier contact au sol de la balle. Cette qualité permet au golfeur de bon niveau de sauver des pars et de signer des birdies sur les pars 5 et les courts pars 4. Pour les joueurs moins puissants qui ne touchent pas les greens en régulation sur les plus longs trous du parcours, c’est l’occasion de pallier au manque de distance et de réaliser les mêmes scores que les joueurs plus longs.